Oum Mous'ab
Nombre de messages : 255 Date d'inscription : 01/05/2006
| Sujet: L'Histoire de Ummu Soulaym Mar 20 Juin - 20:40 | |
| Voici l’histoire d’une grande dame musulmane : Ummu Soulaym , mère de Anas bin Malik et épouse de Abu Talha
D’après Anas , Malick abu Anas dit à sa femme, Umm Soulaym, la mère d’Anas, : « Cet homme (le Prophète) interdit le vin ». Et puis il regagna la Syrie où il périt (c’est-à-dire qu’il quitta Médine suite à l’arrivée du Prophète dans cette ville parce que l’interdiction du vin ne lui plaisait pas. C’est pourquoi il partit pour la Syrie et y mourut mécréant.
Par la suite Abou Talha s’adressa à Umm Soulaym, histoire de lui demander sa main. La dame répondit en ces termes : « Abou Talha, un homme comme toi ne peut pas être éconduit, mais tu es encore mécréant et moi je suis musulmane, ce qui rend notre mariage impossible ». - «Dis, quel en est le coût ?» - «De quel coût s’agit-il ? » - «De l’or et de l’argent. » (Il entend lui faire désirer une importante dot en or et en argent. - «Je ne veux ni or ni argent, mais je veux que tu deviennes musulman. Si tu te convertis, je m’en contenterai à titre de dot et je ne veux rien d’autre. » - « Comment m’y prendre (c’est-à-dire qui va m’aider à le faire) ? » - « le Messager d’Allah. »
Abou Talha alla sur le champ retrouver le Messager d’Allah au milieu d’un groupe de ses compagnons. Quand le Messager le vit venir, il leur dit : « Voilà Abou Talha qui arrive le visage éclairé par l’Islam. Abou Talha lui raconta ce qu’Umm Soulaym avait dit et il la lui donna en mariage.
Thait al-Banani (l’un des rapporteurs du hadith d’après Anas) a dit : « Nous ne connaissions pas une dot qui fût plus importante que la sienne puisqu’elle se contenta de l’adhésion à l’Islam (de son mari). Cette épouse était de petite taille aux yeux charmants. Elle resta auprès de son mari qui l’aimait très fort et ils eurent un enfant. Ensuite celui-ci tomba gravement malade. Ce qui toucha Abou Talha profondément.
Abou Talha se levait à l’aube, faisait ses ablutions et se rendait auprès du Prophète pour prier avec lui et restait en sa compagnie jusqu’au milieu de la journée. Et puis il rentrait chez lui pour manger et se reposer. Après avoir accompli la prière du zuhr, il repartit pour rejoindre le Prophète et ne revenait qu’après la prière du crépuscule.
Une fois Abou Talha alla retrouver le Prophète dans la soirée (une version précise : à la mosquée) et l’enfant décèda (pendant son absence). Um Soulaym se dit : personne n’informera Abou Talha du décès de son fils avant moi. Elle prépara le corps de l’enfant, le couvrit et le plaça dans un coin de la maison comme s’il dormait. Abou Talha revint de chez le Messager d’Allah en compagnie d’un groupe de ses compagnons et co-utilisateurs de la mosquée.
- « Comment va mon fils ? » Dit-il. - «Ô Abou Talha, il est aujourd’hui plus calme qu’il ne l’a jamais été depuis le début de sa souffrance et j’espère qu’il s’est reposé. » Dit-elle. Et puis elle servit le dîner et ils mangèrent. Puis les gens prirent congé de lui. Et Il alla se coucher. Sa femme se mit dans sa meilleure toilette. Elle vint se coucher à côté de lui. Dès qu’il sentit l’odeur du parfum, il fit avec elle ce qu’un homme fait à sa femme. Vers la fin de la nuit, elle dit : « Abou Talha, dis-moi ! Si des gens prêtaient à d’autres un objet et venaient le leur réclamer ensuite, les emprunteurs pourraient-ils refuser la restitution de l’emprunt ? » - « Non. » - « Allah le Puissant, le Majestueux t’avait prêté ton fils et Il l’a repris. Sois patient et espère en être compensé par Allah. » Il fut furieux et lui dit : « Tu me laisses faire ce que j’ai fait (les rapports intimes) puis tu m’annonces le décès de mon fils ?! » Et puis il dit : « Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournerons » et loua Allah.
Au matin, il prit un bain, se rendit auprès du Messager d’Allah , pria avec lui et l’informa de ce qui s’était passé. Le Messager d’Allah dit : « Puisse Allah faire de la nuit dernière une nuit bénie pour vous ». Cette prière prophétique profita à Umm Soulaym et elle conçut un enfant.
Elle accompagnait le Messager dans ses voyages et ne le quittait nulle part. Le Messager d’Allah dit : « Si elle accouche, amenez-moi l’enfant. »
Une fois, elle l’accompagna dans un voyage et le Prophète avait l’habitude, à son retour à Médine, de ne pas y entrer en pleine nuit. Quand ils arrivèrent à proximité de Médine, Umm Soulaym commença le travail d’accouchement. Abou Talha alla s’occuper d’elle tandis que le Messager d’Allah poursuivait son voyage. Abou Talha dit : « Ô Maître, tu sais qu’il me plaît de sortir avec ton Prophète et de rentrer avec lui. Mais voilà que je me trouve retenu par ce que Tu vois.. ». Umm Soulaym lui dit : « Abou Talha, je ne sens plus ce que je sentais. Le couple reprit son voyage et la femme ne recommença son travail d’accouchement qu’après leur arrivée à Médine. Elle eut un garçon et dit à son fils Anas : « Anas, je ne l’allaiterai que quand tu l’aurais montré au Messager d’Allah ) et elle lui remit des dattes avec le bébé. Anas dit : « Le bébé pleura toute la nuit et je m’en occupais jusqu’au matin.
Puis je le portai au Messager d’Allah que je trouvai vêtu d’un manteau et entrain de marquer des chameaux et des moutons (il s’agissait du marquage des chameaux issus de la zakat pour éviter leur perte). Quand il regarda le bébé, il dit : - « Est-ce que la fille de Malhane a accouché ? » - « Oui» Lui dit Anas. - « Attends que je sois entièrement à vous. » Et puis il jeta ce qu’il avait en main, saisit le bébé et dit : « Est-ce qu’il est venu avec quelque chose ? » - « Oui, des dattes » Lui dirent-ils. Et puis, le Prophète prit quelques dattes, l les mit dans sa bouche pour les mouiller avec sa salive. Puis il ouvrit la bouche du bébé, y introduisit les dattes et les fit passer à la partie supérieure de la bouche Le bébé se mit à lécher les dattes et les sucer. Ainsi la première nourriture reçue par l’estomac de ce bébé fut mélangée avec la salive du Messager d’Allah Celui-ci dit : « Voyez comment les Ansars aiment les dattes !» Anas dit : je lui dit : ô Messager d’Allah donne-lui un nom. Il essuya son visage et l’appela Abd Allah.
Aucun jeune des Ansars n’était meilleur que lui. Il eut beaucoup de descendants et subit le martyr pendant la conquête de la Perse par les Musulmans. Ceci fait partie des effets de la prière bénie du Prophète
Cette histoire est rapportée par Boukhari, Mouslim et Ahmad at-Tayalissi (auteur de la présente version) et d’autres. Shaikh al-Albani a rassemblé les différentes versions du hadith dans « Ahkam al-Djanaïz », p. 26). | |
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